Paysage surréaliste accidenté déployé à l’ombre de catastrophes aux relents bibliques, «Field of Dogs» transporte «La Divine Comédie» de Dante à travers la Pologne de 2010 pour en proposer une lecture contemporaine ponctuant de tableaux hallucinés la dérive d’un protagoniste principal immergé dans l’absence. Ce sont autant d’incendies, d’inondations, de crash d’avion – celui qui coûta la vie à 96 hauts dignitaires polonais – et d’éruption volcanique qui ancrent le récit dans un réalisme documenté, auquel Adam, poète reconverti en caissier de supermarché, préférera le refuge de visions éblouissantes construites aux tréfonds d’une quête ensommeillée par-delà les enfers. «Field of Dogs» décrit l’errance, décloisonne mythologies et réalités, et dessine ou décompose les outils palliatifs aux cataclysmes de toutes échelles, du divin à l’irréel.