Typhoon Club

Shinji Sōmai, 1985, Japon, DCP, version originale japonaise sous-titrée français, 115', 16/16 ans Focus Shinji Sōmai

Prix d'entrée à choix: 10.- | 15.- | 20.-

Vendredi 13 juin à 20:30

Description

Une petite ville près de Tokyo... Un vent puissant s'élève alors que des lycéens sont en chemin pour l'école. On annonce un typhon et la pluie commence à tomber. Ignorant l'ordre d'évacuer le lycée, quelques élèves décident de rester.

«Un grand film sur la jeunesse, beau et mystérieux.» – Norbert Creutz, Le Temps

«Loin de la légèreté séduisante du «Breakfast Club» de John Hughes, auquel on le compare paresseusement, «Typhoon Club», avec sa constellation de collégiens campagnards errant par la grâce surnaturelle d'un typhon dans leur collège vide et le grand Tokyo tout près, se confie à l'étrangeté du mauvais rêve : mélancolique, grave et angoissant malgré ses accès burlesques et musicaux. L'adolescence, chez Sômai, si elle n'est pas forcément un film d'horreur, reste un film de monstres. (…) Les petits monstres en appellent un autre, un grand: le Temps, incarné dans l'errance nocturne d'une petite fugueuse par un gentil androgyne bifrons, chimère femme-homme dans des langes, jouant de l'ocarina. La métaphysique de l'adolescence, où le temps semble filer sans marque, où l'on se cherche une place dans le monde matériel, est lourde d'interrogations sur ce qu'est un acte : son inscription violente, existentielle, l'entaille du temps comme promesse de changement. Sōmai charge chacun des gestes de ses personnages d'un caractère inconscient d'expérimentation, ouvrant toutes les dimensions de l'espace. (…) Sōmai, ni prof, ni parent, ni psy explicateur, n'envisage son cinéma que comme une exploration libre ( comme on dit: «association libre»). Le rêve, chez lui, ne s'oppose pas au réveil, mais s'y noue insensiblement. Ses personnages, tour à tour réflexifs et pulsionnels, s'abandonnent comme des somnambules. Sōmai sait qu'il ne faut surtout pas les réveiller, et que le sommeil et ses monstres offrent un répit précieux avant les fatalités adultes, sociologiques et morphologiques qui les attendent.» – Pierre Eugène, Cahiers du Cinéma n°811

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