Mercredi 24.12 – Mardi 30.12

Voilà le solstice d’hiver derrière nous, marquant officiellement le début de l’hiver (notre saison préférée), et sonnant le glas d’une année que d’aucuns préfèrent noyer dans un verre de vin chaud (on les comprend). L’occasion de lever un peu le pied, de profiter des êtres aimés et de partager de bons moments – et pourquoi pas, un bon film en passant ? Le Cinéma Bellevaux ferme ses portes les 24 et 25 décembre (ainsi que les 31 décembre et 1er janvier), mais on espère vous accueillir nombreux·ses entre la fête aux cardons et les cotillons, pour découvrir les pépites de fin d’année !

NOUVEAUTÉ !

Inspiré du roman de Shuichi Yoshida, «Le Maître du kabuki» vous plonge, sur plusieurs décennies, dans les coulisses de cette forme épique du théâtre japonais traditionnel inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO. Lee Sang-il y explore, à travers la vie de deux frères adoptifs (Ryo Yoshizawa et Ryusei Yokohama) et comédiens spécialisés dans les rôles féminins, les enjeux de l’amitié, de l’amour et de la rivalité, mais aussi le poids de la transmission et des traditions qui se cache derrière le maquillage et les costumes. Immense succès populaire au Japon où il a été vu par plus de douze millions de spectateurices, «Kokuho» (qui signifie trésor national, ce n’est pas rien) représentera le Japon pour l’Oscar du meilleur film étranger.

TOUJOURS À L’AFFICHE !

On peut trouver quelques points communs à «L’Amour qu’il nous reste» de Hlynur Pálmason et «Rebuilding» de Max Walker-Silverman qui brossent, chacun à leur façon, mais avec beaucoup de justesse et de sensibilité, une histoire de famille bouleversée ici par une séparation, là par des incendies dévastateurs. Les ruines, concrètes ou figurées, se superposent aux paysages battus par les vents et pleins de silences de l’Islande ou du Colorado, car aux mots se substituent les images, les mouvements de la vie simple et de la (re)construction, avec beaucoup de poésie et de douceur.

Inspiré de faits réels, «La Voix de Hind Rajab» de Kaouther Ben Hania s’emploie quant à elle à donner un visage et une voix à une tragédie trop souvent réduite à des chiffres. À travers un dispositif d’une grande sobriété, la réalisatrice capte l’urgence, la peur et l’humanité d’une enfant prise au piège de la violence, et nous place face à notre propre responsabilité. Un film court, mais puissant, qui marque durablement et rappelle, avec une force rare, pourquoi certaines voix doivent absolument être entendues.

Avec «Bugonia», Yorgos Lanthimos continue sur sa lancée en adaptant une comédie de science-fiction sud-coréenne décapante («Save the Green Planet!», 2003) à laquelle il appose son regard acéré sur nos obsessions collectives, orchestrant une expérience cinématographique imprévisible merveilleusement servie par Emma Stone et Jesse Plemons.

ÉVÈNEMENTS !

Pas besoin d’aller très loin pour observer la vie sauvage ! Ce samedi 27 à 18h30, c’est dans les Vosges de et avec Vincent Munier que nous vous proposons de vous aventurer. Dans «Le Chant des forêts», grand-père, père et fils partent à la découverte de la diversité et de la beauté époustouflante de la nature qui nous entoure. S’il est question de transmission, la question du réchauffement climatique est également abordée, soulignant l’urgence de préserver la biodiversité. Dans la continuité de cette séance unique, nous vous proposons de voir ou de revoir «La Panthère des neiges» qu’il a coréalisé en 2021 avec Marie Amiguet (le vendredi 2 janvier à 18h).

Séance unique aussi pour «Ponyo sur la falaise» que nous montrons, en parallèle du cycle Ciné-Junior, dans sa version originale sous-titrée en français, le lundi 29 à 18h15.

Alors que nous avons commencé notre cycle de Noël avec «L’Étrange Noël de Monsieur Jack» et «L’Incroyable Noël de Shaun le mouton et de Timmy» (ce dernier que vous pouvez encore voir le lundi 29 à 10h30 et le vendredi 2 à 10h30), nous voulions ajouter un petit mot sur «Arco», premier long métrage d’Ugo Bienvenu, auteur de bande dessinée accompli. Présenté en séance spéciale au Festival de Cannes et récompensé du Grand Prix au Festival international du film d'animation d'Annecy, ce film singulier et très coloré raconte l’amitié d’Iris et d’Arco, littéralement tombé du ciel et venant d’un futur utopique où les voyages temporels sont une réalité. Une invitation au voyage quelque peu mélancolique qui emprunte autant à Ghibli qu’au cinéma américain des années 90, tout à fait plaisante ! Rendez-vous donc les vendredi 26 et mardi 30 à 15h, ainsi que le dimanche 28 à 10h ! 

Bonne(s) séance(s) et belles fêtes !