Tora san: C'est dur d'être un homme

Yôji Yamada, 1969, Japon, DCP, version originale japonaise sous-titrée français, 91', 16/16 ans Proposé par l'Association Suisse-Japon, en collaboration avec MCJP | Présenté par Claude Leblanc

Prix d'entrée à choix: 10.- | 15.- | 20.-

Dimanche 29 juin à 11:00

Description

Projection d’«Otoko wa tsurai yo», premier film d'une mythique série avec Torajiro Kuruma alias Tora san, le personnage tragicomique incontournable du cinéma populaire japonais.

Proposé par l'Association Suisse-Japon.

En collaboration avec Maison de la culture du Japon à Paris.

Commencée en 1969 et achevée en 2019, l’intégrale de la série est aussi une invitation à voyager dans le Japon à travers des paysages tantôt bucoliques, tantôt mélancoliques, et immortalisés par Tora san, vagabond excentrique, fort en gueule et malheureux en amour. Malgré la disparition de l’acteur qui l’incarnait, Atsumi Kiyoshi, en 1996, le souvenir de Tora san reste vif dans la mémoire collective. Non seulement parce que la série est toujours inscrite dans le livre Guinness des records comme étant la plus longue de l’histoire du cinéma mondial, mais aussi parce qu’elle est le reflet de l’évolution de la société nippone au cours des 50 dernières années.

Dans ce premier film, proposé à découvrir au Cinéma Bellevaux, Torajirô, camelot, revient chez lui après 20 ans d’absence. Son père est mort, laissant seule sa sœur Sakura. Il l’escorte à un déjeuner qui doit fixer la date de ses fiançailles avec son prétendant.

Le film sera présenté par Claude Leblanc, journaliste et auteur de «Le Japon vu par Yôji Yamada».

«Prétendre parler du cinéma japonais sans évoquer l’un de ses piliers, cela reviendrait à s’intéresser au théâtre français en oubliant de parler de Molière. Pourtant, c’est ce qui est arrivé pendant de longues années en Europe où, pour diverses raisons, Tora san et son créateur Yôji Yamada ont été négligés.

Cependant, le premier est sans doute le personnage cinématographique le plus connu du Japon et le second a séduit des millions de spectateurs, au cours des 60 dernières années, grâce à des longs métrages à la fois légers et profonds.

Parmi eux, les 50 films qui composent la série «Otoko wa tsurai yo» – «C’est dur d’être un homme» – occupent une place toute particulière. Ils témoignent d’un regard subtil sur le Japon contemporain à travers les aventures amoureuses et familiales d’un camelot que les spectateurs ont élevé au statut de héros national.

Le talent de son interprète, Kiyoshi Atsumi, a grandement contribué à leur succès tout comme la capacité du cinéaste à en faire des espaces de respiration pour les Japonais pris dans le tourbillon d’une croissance économique rapide, peut-être trop rapide.

Voilà pourquoi Tora san n’a pas pris une ride et pourquoi les Japonais continuent de le chérir.» – Claude Leblanc, journaliste, auteur de «Le Japon vu par Yôji Yamada»